Santa Maria sopra Minerva
by Flavie on 30 juin, 2010 - 0 comments
Rare exemple d’église gothique à Rome, Santa Maria Sopra Minerva présente plus d’intéret pour son histoire et sa décoration que pour son architecture largement remaniée et mixée. Son nom, qui peut paraitre curieux de prime abord, rappelle simplement la présence d’un temple dédié à Minerve à l’époque romaine. On y accède par une place, où trône un obélisque reposant sur un socle en forme d’éléphant, dessiné par le Bernin, et qui semble tout droit sorti des milles et une nuit.
C’est dans le transept que se trouve l’essentiel des trésors de cette église: dans le bras droit du transept, investissez la somme de 50 centimes pour l’éclairage des superbes fresque de Filippino Lippi de la chapelle Carafa. L’artiste florentin de l’école de Boticelli réalise ici une assomption et une annonciation absolument superbes dont les couleurs ont été restaurées et renvoient ainsi toutes les nuances originelles.
De l’autre côté, à gauche du choeur, on observera la statue de Michel-Ange représentant le Christ dont on a pudiquement recouvert le sexe ultérieurement (comme pour les peintures de son Jugement dernier à la chapelle Sixtine). On retrouve les caractéristiques de l’art de Michel-Ange, une musculature puissante, une posture exacerbée, une force d’expression…
Enfin, on pourra noter la tombe en forme de gisant (dont on a déjà largement parlé dans la sculpture funéraire française à la basilique de St Denis) de Fra Angelico, connu entre autres pour ses fresques du couvent San Marco à Florence. Vous pouvez sortir par la porte au fond à gauche de l’église… ce petit raccourci vous mènera à la superbe place Saint Ignace, véritable décor de théâtre urbain.